Avis de changement d'adresse

 

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 www.eau-tiede.org

 

Ce blog a été créé en décembre 2006. C’était à l'origine un journal de création rédigé à partir de mes questionnements d’artiste. Je cherchais une façon d’écrire à ciel ouvert, c’est-à-dire en m'offrant la possibilité d’être lu dans un contexte qui ne soit pas celui des demandes de subvention. Je lisais alors beaucoup de blogs BD et ce format de publication régulière, écrit au je, m’avait convaincu d'en commencer un à ma manière. 

Plusieurs séries ont ainsi émergé qui ont donné lieu à des œuvres autonomes. Il y a eu le feuilleton des QUELQUES BONS CLOUS ; la collecte tentaculaire des NOUS Y VOILÀ ; ainsi que le journal de préparation de LA RÉSERVE.

Et puis en 2012 il y a eu la grève étudiante. Je venais de m’inscrire au doctorat à l'UQAM. Ma vie d'artiste a pris une nouvelle orientation. Et le blog de l’eau tiède avec. Il est devenu une plateforme pour la diffusion de mes affiches et dessins satiriques. De façon irrégulière, mais quasi continue, j’ai posté depuis quelque 300 dessins concernant de près ou de loin la vie politique québécoise, notamment ses luttes sociales. 

Composées et partagées rapidement, dans l’émotion et l’immédiateté de l’actualité, la lisibilité de ces images à tendance à s’estomper à mesure que l’on s’éloigne du contexte dans lequel elles sont apparues. Elles n’ont pas la pérennité des œuvres d’art, mais il n’en va pas de même si l’on considère l’entreprise dans son ensemble. Afin de mettre en valeur la cohérence au long cours de ce corpus et de la démarche qui le fonde, j’ai décidé de créer un nouveau site qui soit entièrement dédié à l’archivage, à la contextualisation et à la diffusion de mes dessins et affiches politiques. 

Pour ce qui est de cette version Blogspot de l’eau tiède, j’hésite encore à la fermer – pour éviter la confusion– ou à lui redonner sa vocation d'origine, un journal de création à partir duquel tester mes intuitions d'artiste et colliger les matériaux d'œuvre à venir.

Merci pour la visite, 

Et à très bientôt.

Clément

Ford intérieur

Notre ministre de l’étalement urbain dévoile sa méthode de travail : « Aucune étude environnementale n’empêchera la construction du 3e lien [...] Lorsqu’il est question d’infrastructures de cette nature-là, les évaluations environnementales visent d’avantage à atténuer les impacts environnementaux négatifs, et non pas de remettre de remettre en question l’infrastructure, et non pas dans l’optique d’empêcher sa construction. »

Source

Publisac

 


Sous la pression de l'opinion, le candidat Denis Coderre dévoile ses clients à quelques jours de l'élection : l'industrie du publicsac (Transcontinental), un géant de l'immobilier (Cogir), un conglomérat médiatique (Stingray), l'industrie de la course automobile (Fédération internationale de l’automobile, etc.

 

Source

Chauvinisme systémique

 


Imaginaire politique de la CAQ (suite) :

« Un cours axé sur comment être un bon citoyen […] ne peut qu’être bénéfique — avec, bien sûr, une petite saveur chauvine : histoire, culture, fierté québécoises. » C’est ainsi que la vice-première ministre Geneviève Guilbault a décrit mardi, à Radio-Canada, le futur cours de culture et de citoyenneté québécoises évoqué dans le discours d’ouverture de François Legault.

(Source)

Une violence inouïe

 

« L’événement de la tentative d’incendie criminelle et la menace d’actes additionnels atteignent un échelon de gravité qui nous contraint à nous protéger adéquatement tant que ces individus seront libres de continuer ainsi, écrit l’entrepreneur dans une lettre de deux pages adressée mardi à la mairesse de Montréal. » –› pour lire l'article complet

Protéger les gens d'eux-mêmes

 


« On devrait arrêter de prendre la boisson après 20 h, a-t-il dit. On doit assurer la quiétude de la population. Donc oui, le maire Coderre ferait en sorte qu’après 20 h, il n’y en aurait pas, de boisson. » Le candidat à la mairie de Montréal a ajouté que « parfois, il faut protéger les gens d’eux-mêmes ».
 

État d'urgence

 

Imaginaire politique de la CAQ : après le tunnel à 10 milliards, l’état d’urgence comme outil de négociation.

–› Source

Classe très moyenne

  «Le chef caquiste s’est dit « surpris », puis « vraiment déçu » de voir Manon Massé et Dominique Anglade l’accuser d’être « déconnecté » de la population québécoise sur la base d’un malentendu. « On ne fera pas de bataille pour savoir qui est le plus déconnecté ici », a-t-il lancé sur le parquet du Salon bleu. « Je viens de la classe très moyenne. J’ai encore beaucoup d’amis qui viennent de la classe très moyenne.»

Source

Je contribuais

 

« Une aide de service embauchée au CHSLD de Saint-Laurent par l’entremise du programme « Je contribue » a été congédiée peu après avoir dénoncé dans Le Devoir les conditions de vie inacceptables dans lesquelles les résidents étaient maintenus. »
[...]
« Le ministre de la Santé du Québec demeure catégorique : « L’omertà dans le réseau de la santé, c’est terminé. Les employés du réseau doivent se sentir à l’aise et libres de parler des situations qu’ils jugent préoccupantes sans crainte de représailles de la part des gestionnaires en place », avait-il fait savoir par courriel au Devoir. »
 

Ventilation

 

« Une source au sein de l’administration du CSS de la Capitale nous a expliqué que tous les directeurs d’écoles avaient eu la consigne d’ouvrir grand les fenêtres et les portes avant l’arrivée des testeurs et qu’un certain mécontentement avait été exprimé auprès de ceux qui ne l’avaient pas fait. »–› https://tinyurl.com/n27ja7ev

Bigfoot vs Jason Kenney

On apprend ce matin que le gouvernement conservateur de Jason Kenney (Alberta) a créé une entité, le Canadian Energy Centre (CEC), surnommé War Room, dont le mandat est de donner une bonne image de l'industrie pétrolière, autrement dit une officine de propagande climatosceptique. Si ladite officine fait parler d'elle aujourd'hui, c'est parce qu'au nom de l'état qu'elle représente, elle est entrée en guerre contre un dessin animé dans lequel le personnage de légende Bigfoot lutte pour protéger une réserve naturelle en Alaska contre l'avidité d'une compagnie pétrolière judicieusement nommée Xtract. Ce que reproche le CEC au dessin animé? Rien de moins que de « laver le cerveau de nos enfants » qu'il convient de protéger contre la corruption que représentent les « fausses informations » – encore elles. Cette histoire semble vouloir si fortement illustrer notre époque qu'elle en devient presque louche: le gouvernement d'une province vendue aux intérêts extractivistes se sent menacé par un cartoon ; la bataille politique se déplace sur le terrain de la communication et du divertissement ; le satiriste ressent comme une difficulté à mettre en scène un monde qui s'applique à disparaitre dans sa propre blague...

 

Foirage exploratoire


 
« Cette recherche de nouveaux gisements pétroliers créera des emplois « tout en soutenant le développement durable et en protégeant l’environnement », a affirmé le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson »
–› tinyurl.com/gfdlshb8

 

N'importe Qui


 

"Si on mettait dans le règlement le fait qu’un itinérant ne peut pas recevoir de contravention, n’importe qui pourrait dire qu'il est itinérant." François Legault, PM du Québec
–› source

Platebandes et mine d'or

 

Pour le ministre de l’économie, les données de la Ramq sont tour à tour une mine d’or et des platebandes. Deux métaphores pour un même imaginaire extractiviste.

Promoteur

Dans l'article en lien : « le ministre de l'Environnement confirme ce « changement de culture ». "C'est un des mandats qui a été confié au sous-ministre", explique Benoit Charette. "Il faut améliorer le service à la clientèle auprès des promoteurs." –› https://tinyurl.com/ya7kj44w
 
 
 

Distanciation sociale

Les habits (pas si) neufs de la bonne vieille lutte des classes. En collaboration avec l'IRIS - Institut de recherche et d’informations socioéconomiques.

Toutologie

Une réaction à la lecture d'un article paru hier où l'on apprend que le gouvernement Legault va chercher conseil en déconfinement auprès de la firme qui conseille Trump en matière d'immigration.

Aide

Qui prend soin de ceux qui prennent soin? Une illustration pour le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec


Lettre à la Galerie UQO

La Galerie UQO a demandé à ses ami.e.s de lui envoyer des lettres. Cette semaine, elle publie la mienne que je copie colle ici.


Chère Marie-Hélène,
Chère Mirna,

Au mois de septembre 2019, nous préparions ensemble Les maitres du monde sont des gens à la Galerie UQO. À l'époque, je présentais l'exposition comme une invitation à réfléchir à cette phrase fétiche : pourquoi est-il plus facile d'imaginer la fin du monde plutôt que la fin du capitalisme ? J'y confrontais des images de richesse et de désastre. Des croisières qui s'amusent et d'autres qui ne s'amusent plus. Le naufrage de lourds bateaux dont la coque basculait inexorablement dans une mer bitumineuse. Six mois plus tard, et bien que les bateaux de croisière aient joué un rôle non négligeable dans la propagation pandémique, nous vivons un basculement qui ne ressemble en rien au déluge de l'exposition, sinon pour l'espèce de rapide lenteur avec laquelle il se déploie.
On parle beaucoup de l'après-crise, de notre hâte à un improbable retour à la normale, alors même qu'on est tellement dedans, englués dans un présent qui a rarement été aussi visqueux. Toute proportion gardée, cela me fait penser aux récits de celles et ceux qui ont vécu en temps de guerre et qui témoignent d'une temporalité suspendue, indéfinie, épaisse. On sait que c'est bien pire pour d'autres, et on baisse les yeux, en espérant être épargné. L'horizon est le bout de la rue, le jour d'après un pays lointain dont on n'attend plus de nouvelles.
Le présent est en latence. François Truffaut faisait dire au cinéaste qu'il interprète dans La nuit américaine que « les films sont plus harmonieux que la vie. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, pas de temps mort. Les films avancent comme des trains, tu comprends, comme des trains dans la nuit. » Le moment que nous sommes en train de vivre est tout l'inverse de cette accélération lucide et jouissive. Nous le vivons dans une confusion immobile, dans l'ignorance de ce qui se passe vraiment, c'est-à-dire de la manière dont l'histoire nous dira ce qui s'est passé et combien de temps cela aura duré.
Bien sûr, on sait ce qui se passe. On réalise par exemple que la souveraineté d'un pays c'est sa capacité à produire et stocker des masques. Ce que l'on ne voit pas bien, en revanche, c'est tout ce qui se met en place dans l'urgence, et qu'il sera très difficile de défaire (par exemple l'extension de l'empire numérique), et toutes les formes de vie en train de se défaire qui ne reviendront peut-être pas. Quand je flippe vraiment je me demande : y aura-t-il encore des livres ? Encore des expos ? Va-t-on recommencer à se toucher, fêter, s'embrasser ?
Si j'ai bien compris son hypothèse, pour Anna Lowenhaupt Tsing, les ruines sont autant une opportunité qu'un désastre. Une sorte d'image dialectique aurait dit Walter Benjamin. J'ai commandé le livre au Port de tête, j'ai hâte de le lire. Ma gratitude va toujours aux artistes et aux autrices qui changent mon pessimisme angoissé en optimisme de bataille, comme on change l'eau en vin, dans des verres dont on se fout un peu de savoir s'ils sont à moitié vides ou à moitié pleins.
Je vous embrasse,
Clément

Bas les masques


Responsable

Imaginaire politique de la Caq, épisode 2 : le sens des responsabilités.


Indociles

Plus qu'une maladresse, c'est vraiment l'imaginaire politique de la Caq qui se dévoile dans les propos du premier ministre et de la vice première ministre. Il va falloir trouver des façons de leur rappeler que la pandémie ne marque pas la fin de tout rapport de force. Bon 1er mai!

PS : lire le témoignage de Nathalie : https://tinyurl.com/yapoumls


Confits

Quelques dessins pour illustrer un ensemble de témoignages recueillis par le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ)





Graduellement


Le grand bond



En collaboration avec l'IRIS

Retour à la normale

En attendant un improbable retour à la normale, je commence avec ces trois dessins une collaboration avec l'IRIS, Institut de recherche et d'information socioéconomique.